Musique

Massive Attack – Heligoland

Avec une campagne de publicité digne des plus grands poulains de maison de disque, on ne peut avoir échapper à la sortie en début de semaine d’Heligoland, nouvel album de Massive Attack. Le slogan de ce matraquage publicitaire est « Le groupe à l’avant garde musique electro« . Après écoute, je suis pas sûr…

J’aime Massive Attack (la preuve) mais sur cet album presque tous les titres ont des chanteurs invités (Horace Andy, Martina Topley-Bird, Guy Garvey, Tunde Adebimpe) qui ne donne qu’un de relief au désert de la bande sonore… seul Paradise Circus avec la voix de Hope Sandoval et ses tirades de violons me font un petit truc… Alors que Portishead, confrère de Bristol Bristol du début des années 90, avait marqué un retour gagnant l’année dernière, Massive Attack accuse son âge. En est-il de même pour vous?

Publié par Mathgon dans Musique, 3 commentaires

Misa, une guitare electronique

Les appareils électroniques ont permis d’apporter de nouvelles sonorités au paysage musical. Malheureusement un artiste qui trifouille de potards et autres fader derrière une console donne des prestations scéniques assez aseptisées. Une démo de la guitare numérique Misa et non pas Miso, l’assaisonnement japonais, pourrait pimenter les concerts.

misa digital guitare electronique

Michael est un ingénieur logiciel australien à Sidney et qui a travaillé sur les systèmes embarqués vivant . Il vient de réaliser son rêve d’enfant: concevoir une guitare électronique. Cet instrument est doté des spécificité techniques suivantes: écran LCD 8.4 d’une résolution de 800×600, un processeur x86 AMD Geode 500 MHz avec un système d’exploitation Gentoo Linux servant de cerveau à cette guitare. Le mode de fonctionnement de l’instrument et la méthode pour jouer sont expliqués en détails sur le site de cet ingénieux ingénier. Parce qu’il est compatible MIDI, elle est ensuite compatible vec tous types d’ordinateurs, synthétiseurs ou samplers. Basée sur un logiciel libre, les utilisateurs peuvent modifier le code pour changer l’aspect visuel, la manière de jouer et ainsi partager les modifications effectuées pour améliorer ou personnaliser le produit. Une guitare open-source en quelques sortes.

Source

Misa Digital

Publié par Mathgon dans Musique, 5 commentaires

Blockhead – The Music Scene

Blockhead, alias Anthony « Tony » Simon, producteur de hip-hop new-yorkais émérite s’est longtemps fait la main au service des autres (Aesop Rock, Slug & Murs, Mike Ladd, Cage…). Après les excellents Music By Cavelight (2004) et Downtown Science (2005), le revoici de retour en solo pour un quatrième album instrumental chez Ninja Tune: The Music Scene. Downtempo et hip hop ne sont jamais bien loin mais se noient volontiers dans les profondeurs émotionnelles.

Blockhead - The music scene Ninja tune 2009 2010

Chaque morceau est une véritable petite histoire en constante évolution et composée de samples azimutés: guitares, harpes, flûtes, trompettes, piano, sur des notes groovy, soul blaxploitation, hindouisant ou encore vaudou! Pas d’inertie ici dans ce joyeux, chaque élément de variation s’affiche pour mieux introduire le suivant, le thème principal se renouvelant au moins trois fois sur chaque track. Un album instrumental qui même sans paroles semble nous raconter tout un tas d’histoires. L’ambiance cinématographique et la profusion de samples, instrumentaux comme vocaux, évoque Wax Tailor, même si Blockhead procédait ainsi bien avant l’artiste français. Ce voyage sans parole à travers des paysages urbains est à écouter de préférence dans la rue pour un détachement avec la réalité garanti! A l’image de la pochette du disque, en déambulant dans cet univers surréaliste vous pourriez même apercevoir un pigeon rose, deux singes conversant sur un banc ou encore une tortue géante broutant à coté de l’arrêt de bus en bas de chez vous!

Bien que j’aime tout l’album, ma préférence va aux morceaux The Daily Routine et The Music Scene. Et vous?

Plus de Chronique Musicales et plus d’albums Ninja Tune

Ressource:

Blockhead Myspace

Publié par Mathgon dans Musique, 5 commentaires

The Slew – 100%

The Slew devait être la bande originale d’un documentaire qui ne vit jamais le jour, sur un rocker qui ne fit jamais carrière. Composé par Kid Koala, Dynomite D (notamment beatmaker des Beastie Boys) et les instrumentistes du groupe Wolfmother, l’album 100% fut tout d’abord proposé gratuitement en téléchargement. Pour rester dans le registre des garçons bestiaux, c’est Mario Caldato, producteur des Beastie Boys, qui s’est ici chargé du mix. Il voit même en 100% un nouveau “Paul’s Boutique”.

the slew 100 percent ninja tune

Devant l’enthousiasme général, Ninja Tunes a repris le filon financier et propose ce petit bijou sous forme CD. Blindé par six platines, une batterie, une basse et un synthé, The Slew propose une nouvelle approche au rock titillant le turntablism (ou l’inverse).
100% dégage une énergie incroyable, basée sur subtil équilibre entre les patines et les guitares, harmonie insoupçonnée de l’alternance des passages scratchés sur de gros riffs biens gras. Une alchimie qui n’est une fois de plus pas sans rappeler les Beasie Boys, jouissive, un tantinet régressive, mais tellement efficace !

Mes deux morceaux préférés : It’s all Over (The people don’t have the power to change things anymore -> grungeblism?) et The Grinder. Et vous ?

Ressources:

The Slew website (avec plein de vidéos live hallucinantes dedans)

Publié par Mathgon dans Musique, 3 commentaires