iPhone 5, une journée redoutée

Suspens insoutenable aujourd’hui, a quoi va ressembler l’iPhone 5? Comme d’habitude le flot de rumeurs ne cesse de s’amplifier depuis plusieurs mois, s’intensifiant à mesure que le jour de la grande messe approche (dénommée keynote dans le jargon de la secte). Ce torrent de fausses informations et autres fonctionnalités rêvées des Apple fanboys constitue la base de la stratégie marketing et ça fonctionne! L’économie réalisée grâce au buzz représenterait 650 millions de dollars qui ne seront pas « inutilement » dépensés dans la pub puisque tout le web en parle (source). Les publicitaires doivent se mordre les doigts bouffer les couilles devant cette manne évaporée, les actionnaires d’Apple quant à eux se frottent les bourses.

Cette stratégie basée sur le silence transforme l’internaute qui a du temps à perdre en enquêteur, le web devient un irrésistible accélérateur de toutes ces rumeurs alors qu’au final les seules personnes qui pourraient parler sont tenues au secret.  Une jolie orchestration visant à créer la symphonie d’un suspens insoutenable.  La véritable innovation ne réside pas dans les produits mais dans la manière de faire leurs publicités, exit la classique réclame sous forme de campagnes d’affichage et autres spots télévisés. A titre d’exemple, aux USA, 42.5% des films sortis au box-office en 2012 font apparaitre un objet de la marque à la pomme (source) . En attendant, ça alimente de l’écran avec du vent, quelques 7 milliards de pages web mentionnent ce produit, tout est bon pour générer du trafic, du clic, du revenu publicitaire. Samsung voulait développer un iPhone-killer avec un budget comm’ à l’échelle de ses ambitions, 650 millions de dollars, exactement la somme économisée par Apple! Couplé à une amende de presque 1 milliards de dollars pour violation de brevets, la concurrence n’a pas le droit d’empiéter sur cette chasse gardée (source).

A la limite, on peut se foutre des 650 millions de dollars car le plus saisissant est qu’un iPhone chasse un iPhone. Ce capitalisme outrancier produit l’obsolescence programmée de ses propres marchandises (documentaire). Un objet  doit être le plus rapidement jeté et surtout sans qu’il soit possible de le réparer. Ce terrible gâchis est le prix à payer pour maintenir une croissance suffisante, certe, c’est moche mais ce n’est pas le pire. Ce que je trouve le plus malsain est de vouloir absolument jouer avec nos désirs. Et ça, pas touche! Pas question d’avoir du désir pour un objet! Bien que passionné de nouvelles technos, je commence à être écoeuré. Ce ne sont pas les produits qui m’attirent mais la répercussion de leurs usages dans la société!

En attendant, aujourd’hui, restez débranchés.

Alerte bison futé, une transhumance de moutons en furie est attendue dans le cours de la journée…

Laisser un commentaire