Jeudis du port(c)

Profitant d’une incubation de deux heures au labo en debut de soirée, je file vers le port où se déroule l’ouverture officielle du festival Astropolis. Au menu du soir la faune brestoise divisée en 2 clans (Les Babs et les Branchouilles) si différents et si proches qu’ils ont les mêmes armes: main gauche téléphone portable et main droite LA bouteille de mélange fortement éthanolisé… au lieu de boire il feraient mieux d’en faire des cocktails molotov!

La zik bouge bien mais à leur habitude les brestois sont encore ramollis du bulbe (« On est pas bretons pour rien »). Electro Bamako est collision-collusion électro-africaine entre Marc Minelli, havrais de souche, biberonné au gros son rauque et à la chanson pop, et Mamani Keïta, native de Bamako au Mali, élevée dans la tradition bambara que lui chantait sa grand-mère. Le son des grandes villes et celui de la terre s’équilibrent dans une version personnelle et trafiquée de la world music. La voix de Mamani Keïta s’accompagne bien de cette sauce (et pas soupe;) électro-jazz. Ce mélange entre deux genres a priori étrangers l’un à l’autre donne naissance à une fusion musicale réussie.

A l' »entracte » je vais voir la scène annexe… les gens bougent plus mais la zik sent un peu le réchauffé. La trance… musique d’un autre siècle? Un quart d’heure pour se rendre compte que ça n’avait pas beaucoup évolué (à moins que ce ne soit un sound-system nostalgie) et Vive La Fete entre en scène. Je parle bien d’entrée en scène, c’était un véritable spectacle: machines drolesques, cracheurs de feu… une sorte de communion s’est installée dans la foule. Tout le monde s’assied pour que chacun profite de la représentation. Mais après c’est vite retombé. Pour respecter les terminologies de RadioBeton, je pense que c’était de l’electro-kitch-pop… faites de beaux rêves !

 

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