Bactérie

Cthulhu, dans l’arbre du vivant!

Des chercheurs de l’Université de British Columbia ont découvert deux nouveaux symbiotes, vivant dans l’intestin des termites. Ils ont pris la surprenante initiative de les nommer en référence à un monstre fictif, le grand ancien créé par le fantastique auteur HP Lovecraft.

« Lorsque nous les avons vus au microscope, c’était surprenant, ça ressemblait presque à une piscine de pieuvres »

Selon Erick James, chercheur au laboratoire The keeling Lab, ces protistes unicellulaires, Cthulhu macrofasciculumque et Cthylla microfasciculumque, aident les termites à digérer le bois.

 Cthulhu est dépeint à travers l’oeuvre de Lovecraft comme un géant humanoïde, doté d’ailes et à tête de pieuvre. Cthylla, sa fille, et a une apparence semblable.

La diversité des organismes microbiens est encore aujourd’hui inconnue et leurs habilités biochimiques est une ressource complètement presque complètement inexploitée. L’étude des protistes peut nous renseigner sur l’évolution de ces organismes, les subtilités de leurs relations symbiotiques et de l’importance dans la physiologie de leurs hôtes. »

Les bactéries Midichloria, nom emprunté en 2008 à l’univers Star Wars avec l’approbation de Georges Lucas (lien),  traduisait un  véritable lien en science et fiction, je trouve que la ressemblance pour de ces Cthulhu macrofasciculumque avec le grand ancien plutôt discutable. Nommer ce nouvel organisme en référence à l’entité cosmique emblématique de Lovecraft est, certes, une ode à l’univers étrange et fascinant des microbes, c’est également un bon moyen de d’attirer les journalistes, de médiatiser ses recherches et d’assurer le financement d’un laboratoire. Buzz and Science

Sources:
UBC.ca
publication dans Plos ONE

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Réparer le béton avec des bactéries : BaccilaFilla

Les vainqueurs de l’IGEM, trophée annuel de biologie synthétique, sont des chercheurs de l’Université de Newcastle pour le projet BacillaFilla. Il est basé sur la modification d’une  bactérie de l’espèce Bacillus subtilis, commune dans le sol. Cette bactérie a été transformée afin de remplir les interstices d’une fissure dans le ciment, causée par les violences quotidiennes ou par les tremblements de terre. On ne pense pas assez souvent à tout ce que peut subir ce cher béton, alors qu’il représente tout de même 5% des émissions de dioxyde de carbone anthropiques.

Les  bactéries sont déposées dans la fissure et commencent à se multiplier. Afin de contrôler cette bactérie, les chercheurs ont créée une sorte de coupe circuit génétique afin que la multiplication n’intervienne qu’au pH précis du béton. Elles se multiplient jusqu’à occuper les plus fines anfractuosités de la brèche. Les bactéries « savent » alors que l’espace est rempli par un moyen de communication chimique nommé quorum sensing (et oui, les bactéries parlent!). Le message transmis induitun changement de environnement, certaines bactéries se transforment en filaments, d’autres synthétisent une sorte de colle bactérienne et les dernières se transforment en carbonate de calcium. Une fois durci, le matériau devient  aussi solide que le béton, l’édifice a retrouvé sa résistance structurelle et prolongé sa durée de vie.

BacillaFilla est le genre de biotechnologie, croisé avec la science des matériaux, que nous verront de lpus en plus dans l’avenir. J’ai du mal à imaginer ce que va engendrer la révolution génomique dans les décennies à venir, mais voila en tous cas une bonne base pour une histoire de science-fiction où la bactérie se rebelle et commence à recouvrir la surface du globe de sa matière préférée, jusqu’à coloniser tout l’espace et finir par mourir de sa megalomanie. Ce n’est pas sans rappeler l’excellent La musique du sang de Greg Bear.

Source

Equipe BacilliFila l’Université de Newcastle

(avec photos en microscopie électronique)
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Pire que lécher des toilettes…

Alors que se posent des questions de santé publiques sur la nocivité des ondes, le risque le plus important pourrait être d’ordre bactériologique. Selon une récente étude effectuée par Joanna Verran, microbiologiste à l’université de Manchester, les téléphones mobiles seraient de véritables saloperies.

« Parmi ces ennemis intimes qui s’invitent au creux de vos oreilles ou au bord de vos lèvres, on retrouve un vivier de bébêtes microscopiques, allant d’Escherichia coli aux salmonelles, en passant par les streptocoques ou staphylocoques». Pire encore, 1 mobile sur 8 examiné a montré des traces de « staphylocoque doré », un germe résistant à la plupart des antibiotiques. Un téléphone mobile pourrait ainsi contenir 500 fois plus de bactéries qu’une cuvette de WC.

Cette importante quantité de micro-organismes est le résultat de « mains pas toujours propres » se multipliant dans les conditions favorables de chaleur d’une poche ou d’un sac. Cette étude relativise cependant le danger au quotidien mais s’inquiète néanmoins de l’impact de cette invasion de microbes en milieu hospitalier : « le portable pourrait être un vecteur d’infections nosocomiales ».

Heureusement, il existe déjà un décontamineur à UV de téléphone portable

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