Performance

Tokyo reverse

Tokyo inverse est un film de neuf heures! Film ou plutôt expérience visuelle.  Son concepteur et personnage central, Ludovic Zuili, déambule à travers les rues de Tokyo en marchant à reculons. Le film étant projeté à l’envers on a donc l’impression qu’il avance et que tous les passants marchent à l’envers. Un rythme proche de la contemplation faisant tomber la frénésie fourmiesque de la mégapole japonaise au niveau d’une sereine quiétude.

TOKYO REVERSE – EXTRACTS #01 from Simon Bouisson on Vimeo.

Ce concept de slow TV est en pleine expansion, les norvégiens y seraient accros pour occuper l’atemporalité de leurs longs journées nocturnes hivernales. La diffusion d’un programme au format aussi atypique est un paris risqué pour une chaine de télévision et c’est France 4 qui s’y colle, affirmant ainsi sa volonté d’être un laboratoire télévisuel afin d’inventer la télévision de demain (qui ne s’adapte pas est vouée à mourir). Beaucoup de commentaires raillent déjà l’expérience au prétexte de payer une redevance. Personnellement, ça me choque beaucoup moins que de voir Michel Drucker squatter depuis ma naissance.

En parallèle de la diffusion, un live musical est programmé à la Belleviloise et une expérience nommée Second écran propose du contenu supplémentaire et interactif ainsi qu’à faire interagir les téléspectateurs esseulés devant leur télévision

 

 

Edit: gros flop d’audience mais succès sur les réseaux sociaux, vivement que l’audimat soit mesurée par un hashtag?

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Ez3kiel – Naphtaline Orchestra Extented

Ez3kiel est un groupe inclassable ayant déjà exploré différents styles musicaux. Sans cesse renouvelé, sans jamais tomber dans le cliché. De quoi trouver avec certitude un album à votre goût. Pour ma part, Collision avec Hint n’était pas dans mon spectre musical. Trop violent, trop de guitare!

Chaque album est une trame à la rêverie, support acoustique d’un songe à travers lequel le temps s’arrête, chargé de poésie et d’émotion. Au delà de la musique, cette immersion s’appuie également sur une forte identité visuelle, déclinée depuis la pochette des CD jusqu’au site internet. Ils poussent même le vice jusqu’au concept de Naphtaline, un album hybride dans lequel les pistes sonores sont également le prétexte à la création d’un DVD interactif. Leurs concerts sont de véritable spectacles, la mise en scène pouvant révéler certaines surprises allant jusqu’à pousser le spectateur en véritable contribacteur au moyen de dispositifs interactifs, tel qu’un énorme ballon gonflable jeté dans la fosse. Depuis 2010, on a même pu croiser leurs créations loufoques, regroupées sous le doux nom de Mécaniques Poétiques, du palais de la découverte jusqu’à l’exposition universelle de Shangaï (video).

Le nouvel album, Naphtaline Orchestra, une revisite de Naphtaline sous le prisme de l’orchestre symphonique, est attendu pour le 8 octobre 2012Vous pouvez même tenter de gagner des places chez Mowno, en attendant, merci Arte pour ce magnifique live enregistré au Grand théatre de Tours. D’autant plus ravi que j’habitais devant l’entrée des décors durant mes années étudiantes tourangelles mais que je n’ai jamais eu l’occasion de mettre les pieds à l’intérieur. Y’avait pas ce genre de prog à l’époque mode vieux con!

 

Pas certain que les fans de Hint apprécient 😛

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Dancers Amongst Us

Aimant toutes les initiatives visant à sortir les arts des lieux dans lesquels ils sont bien souvent emprisonnés, Dancers Among Us s’inscrit dans ce type de projet photographique. Le photographe américain Jordan Matter a ainsi mis en scène le monde de la danse à travers les rues de New York. Lorsque les danseurs sont parmi nous, la rue se charge de surprises et d’émotions.

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Incite – Dualicities Performance @ Video Formes

Ambiance

Dans le cadre du festival Video Formes, j’ai assisté hier soir à une performance par Incite au Poco Loco. Le vrombissement des basses ressenti lors de la traversée du couloir menant à la salle de spectacle annonçait déjà la couleur. Une fois entré dans l’arène sonore, confirmation de la puissance des basses par cette agréable sensation de sentir vibrer mes vêtements.

À la croisée entre deux univers, ce duo mélange art audiovisuel expérimental et rythmes IDM endiablés – pour un voyage auditif et visuel riche en émotions fortes. Rebuts électroniques fragments sonores, subtiles touches de sons statiques et pulsations sub-bass envoûtantes méticuleusement assemblés accompagnent un déploiement grandiose d’images monochromes semi-abstraites jouant sur la profondeur des niveaux de gris.
Ambiances franchement abstraites ou semi-narratives, les créations audiovisuelles abordent des sujets aussi variés que la mécanique quantique, l’identité urbaine et tout autre aspect de la vie quotidienne. Les images déformées, presque toutes méconnaissables, recèlent des histoires que le spectateur se plaira à reconstituer.
Bien loin de la froideur de certains live électro, cliché du mec triturant ses machines, ce duo réussi à produire une  puissante intensité visuelle. Une performance ébouriffante et dansante jouée en live dans un séduisant dispositif qui les immerge au sein de l’écran.

Une seule déception: le publique. En bons festivaliers venant pour la vidéo les gusses étaient assis dans la salle de concert. Ayant du mal à me retenir d’onduler sous l’effet des basses, je me suis laissé emporter… mais personne n’a daigné me suivre… (on se serait cru au concert de Justice à Marseille en début de semaine lien)

André Aspelmeier

En 1985, il commence ses expérimences sonores en triturant des bruits et des synthétiseurs analogiques, a développé ses compétences au fil des ans dans diverses formations ou en solo sous le nom de GradCom. Ces projets se caractérisent par une grande spontanéitée et des improvisations live pouvant faire intervenir divers instruments acoustiques mais également tout objet pouvant passer sous la main des, bouteilles, perceuse électrique, de claquements de mains et autre bruits de trains. GradCom développe surtout une grande variété de techniques de manipulatio au moyen de logiciels dont certains sont fait maison.

Accessoirement, c’est un grand mec qui ressemble à Germain Slash!

Kera Nagel

Musicienne et artiste vidéo, elle est également issue de la scène sound-art de Hambourg et membre émérite de la mythique salle électro Hoerbar. Kera joue en solo sous le peudo de Axiomatic Integration. C’est après une tournée aux USA en 2003 que lui vient l’idée d’intégrer la vidéo dans ses performances scéniques.

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