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Philip K. Dick, visionnaire sur l’internet des objets et la surveillance de masse

Une télé à mon écoute

Soyez prudent sur ce que vous dites dans votre salon si votre téléviseur est allumé. Petit buzz dans le monde des écoutes et des objets connectés, cette semaine. La nouvelle SmartTV Samsung vous écoute, enregistre et envoie ce que la télévision entend à une société tierce!

Samsung, le plus grand fabricant mondial de téléviseurs, annonce dans les clauses d’utilisation de ses téléviseurs dotés de reconnaissance vocale que « les conversations personnelles font parti des données saisies et transmises à un tiers« 

Bienvenue dans l’internet des objets (3.0?)

Philip K. Dick génie visionnaire de l’âge d’or de la Science-Fiction nous avais pourtant prévenus  dans le roman Ubik, publié en 1969. Une adaptation cinématographique serait d’ailleurs en projet, j’espère qu’elle sera aussi réussi que celles de Minority report, Blade Runner ou encore Scanner Darkly). Dans ce roman, les personnages doivent négocier la façon dont ils se déplacent et communiquer avec des objets inanimés qui les surveillent, les enferment et peuvent même les contraindre à payer pour un peu de liberté.

Dans un passage de Ubik, un homme est effectivement confronté à une porte qui nécessite un paiement obligatoire s’ouvrir. Lorsqu’il s’empare d’un outil pour démonter la poignée de porte, celle-ci le menace d’un procès pour violation de son contrat d’utilisateur. Ca semble malheureuseument prémonitoire… Nous les personnifions de plus en plus au point que certains se demandent à quel moment va-t-on leur attribuer une âme?

Ian Steadman de New Statesman a souligné l’extrait dans un tweet:

Les clauses d’utilisation (abusive?)

Lorsque nous utilisons des produits ou des services numériques, nous validons des clauses d’utilisation que nous ne lisons pas! Elles ont tendance à être longue et pleine de jargon juridique, mais ces contrats contiennent souvent des informations importantes sur la nécessité de désactiver des fonctionnalités qui, lorsqu’elles sont laissées, peuvent outrepasser le but initial du produit. Il m’est arrivé de vouloir installer des applications qui voulaient avoir accès à tout mon téléphone: contacts, SMS, email… pour un simple casse-brique!

 

Peut-être devrions-nous  suivre de plus près la science fiction. Imaginez, à la manière d’Ubik, le jour où la porte de votre frigo refusera de s’ouvrir parce que vous avez déjà trop mangé?

Publié par Mathgon dans Etat d'âme, 0 commentaire

MIA, dangers technologiques du contrôle de masse

Quand il s’agit de prendre sur la mise en place et de traiter des sujets politiquement sensibles, M.I.A n’a jamais été du genre à tenir sa langue. Après tout elle a été propulsée en 2007 par Paper Planes, une chanson sur la cupidité, les armes et l’immigration, rythmée par le tir d’arme à feu et de rechargement couplée au ding d’ouverture d’un caisse enregistreuse.

Pour son dernier morceau mis en image, Double Bubble Trouble, MIA plonge la tête la première dans le monde des armes fabriquées avec des imprimantes 3D, des drones et se réfère avidement au livre 1984, transformant le Yes we can en Yes we scan.

 

 

La vidéo commence avec le déplacement inoffensif du chariot d’une imprimante 3D accompagnée par une voix-off avec la plus pur intonation stéréotypée du présentateur TV. « Et si vous pouviez faire des armes de ce genre dans votre propre maison? Cela ressemble à la science-fiction, mais pour certains, ce n’est pas si farfelue ».

On retrouve également dispatché au sein du clip un poster du guide de survie anti-drone ou des masques permettant de bluffer les algorithmes de reconnaissance faciale (pour info, l’algo Deep Face de Facebook a une acuité similaire à celle d’un humain, environ 97%… à la différence prêt qu’il peut scanner une foule en un clin d’oeil)

Mais dans un monde post-WikiLeaks et post-Édouard Snowden, les whistleblowers donne l’alerte mais personne ne semble vraiment préoccupé par le bruit des sirèneq. A l’heure où les maisons imprimées en 3D sont réalité et où les drones commencent à livrer du Coca-Cola aux travailleurs assoifés des building en construction de Singapour, les thèmes abordés par MIA ne semblent plus tout à fait aussi bizarre.

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Si 1984 est ici et aujourd’hui, de qui ou quoi devrions nous fait peur?

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Publié par Mathgon dans Geekeries, Musique, 0 commentaire