Birdy Nam Nam

Ca fait 3 semaines que les Birdy Nam Nam sont passés à Brest et ça s’annonçait bien mal. En effet, à la veille du concert, seulement ¼ des places étaient vendues.

 

Mais « who is Birdy Nam nam » ?

 

4 DJ, 4 platines, 8 bras, 40 doigts. Un stock de vinyles pressés avec le son de différents instruments (basse, batterie, violon, accordéon, guitare, trompette, orgue… et chacun joue sa partition. Un nom emprunté au très bon film « The Party » de Blake Edwards. Si certains veulent absolument mettre une étiquette musicale sur cette préstation, ressemblant à une création d’art contemporain, alors je vote pour le « turntablism », de l’art martial de la platine. Quatre dangereux malfaiteurs du vinyle (les disques sont jetés après quelques concert), amoureux transis du diamant qui n’hésiteront pas à jeter vos sacs de CD à la poubelle et votre lecteur MP3 au feu. Ici pas se sampler ni de scratch à outrance. Une compo musicale impeccable un résultat proche d’un DJ Shadow déluré, qui aurait laissé ses samplers aux vestiaires.

 

A mon arrivé au Vauban, je regrette encore d’être arrivé avec seulement ½ heure de retard. La salle est à moitié comble et un DJ esseulé issu d’une quelconque boite locale nous assomme d’un beat lourd, gras et maladroit. Cette première partie insupportable fait monter la pression dans la salle. Certains expriment tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : « Casse toi ».
Finalement, il finit son set en montant sur la table et se met torse nu ! Quelle délivrance que de voir BNN débarquer sur scène.

De gauche à droite : Pone (DJ des punk rappeur Svinkels), Lil’Mike, Need & CrazyB (Ex Alliance Ethnic si certains se souviennent). Six ans après le concert des Scratch Aktion Hiro du printemps de Bourges je suis en transe. Deux mois que j’écoute l’album en boucle et ils sont enfin sous mes yeux ! Je les avais loupé au Transmusicales de Rennes le weekend du 10 décembre et je me suis bien rattrapé ! Mes 60 milliards de cellules sont en connexion avec la musique, les basses me transpercent mais organes internes résonnent. La sensation est plaisante mais je suis un peu comme tout le monde sidéré par la technique des quatre musiciens. L’ordre des morceaux est plus ou moins calé sur celui de l’album alternant les morceaux énervés et les morceaux plus calmes…
On s’excite et on se repose, pas de fatigue donc que du plaisir. A mi-concert un petit enchaînement de free style solo avec le terrible show de DJ Pone, la salle est en délire. Cette petite salle est comme une cocotte minute dont le couvercle est prêt à exploser!

Le set « organisé » se cloture sur Abbesses et c’est l’extase, j’ai l’impression de pouvoir toucher le plafond tellement je rebondi sur la musique.
Après un set d’1h30 viennent les traditionnels rappels qui dureront finalement autant de temps que le concert. Ils pensaient (tout comme moi) trouver une salle demie pleine et ils sont tombés sur une bande de furieux. Et cette freestyle session etait bien le meilleur moyen de nous remercier d’avoir retourné le Vauban. C’est moins carré que les morceaux travaillés pour l’album mais le plaisir est aussi intense. Les quelques déphasages ne sont pas graves car la qualité de l’impro est monstrueuse. Quatre musiciens en plein bœuf ! Merci les BNN.

Autant vous dire qu’après un tel show je n’ai pas réussi à écouter de la musique en rentrant et j’ai même eu beaucoup de mal à m’endormir… j’étais trop exité.

 

BONUS Quelques liens:

  • BNN live at Vauban
  • Need live at Vauban
  • Le morceaux Abbesses – Car mes videos elles sont bien gentilles mais le son est pourri!
  • Un live vidéo enregistré pour la radio suisse Couleur3

 

1 commentaire

[…] été transporté par le concept du 100% platine lors d’un concert au Vauban en 2006 (lien), avant la sortie de leur premier album. Mais la technique ne fait pas tout. Qbert est par exemple […]

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