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Dance your Phd 2013: un gagnant à la sauce sperme de poulet

Dance your phd 2013

Dance your Ph.D est un concours, créée en 2007 et parrainé par parrainé par le magazine Science et AAAS. Il vise à vulgariser son sujet de thèse en le chorégraphiant. Le lauréat 2013 est décerné à Cédric Tan, biologiste à l’Université d’Oxford au Royaume-Uni avec une thèse intitulée « Concurrence de sperme entre frères et choix de la femelle« , illustrant le processus de l’accouplement de poulets en utilisant un éventail de différentes danses, du swing et au ballet en passant par le jazz, un beau mélange de la grâce et de la violence des combats de coqs.

Tan a passé un an à concevoir cette vidéo entre deux campagnes de massages de poulets mâles afin d’en extraire le sperme (je connais une certaine personne rêvant de devenir sexeuse de poussins qui sera ravie par cette nouvelle, une reconversion à envisager?). Entre le sujet et le fait de le danser, ça fait deux bons arguments pour ceux qui pensent que la Recherche c’est de la branlette!

Les poules s’accouplent avec plusieurs mâles, ce qui peut créer une concurrence entre le sperme des différents mâles entrant en compétition pour féconder l’ovule. Durant sa thèse, il a exploré l’effet de la fraternité sur la concurrence et le choix du sperme par l’ovule. Fait intéressant, le frère du premier mâle avec lequel la femelle s’est accouplée investit plus de sperme qu’un non-frère. Cependant, la femelle éjecte une proportion plus élevée de sperme du frère du premier compagnon et favorise ainsi le sperme d’un non-frère. Ceci augmente la fécondité par le sperme du non-frère. Enfin, de ce que j’en ai compris, c’est pas évident de retranscrire la vie sexuelle des poulets.

Au delà de ce principal résultat, il a montré que la qualité du sperme varie. Alors que certains spermatozoïdes se déplacent plus rapidement et sont plus mobiles, d’autres se font que des cercles. De plus, il a montré qu’en mélangeant le sperme de plusieurs mâles on créée des interactions pouvant être antagonistes.

C’est le gagnant du grand prix mais vous pouvez retrouver les lauréats des différentes disciplines sur Sciencemag.

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Chronique des mondes possibles. Au delà de notre étoile, Jeff Mills en route vers les exoplanètes

S’il est des artistes de musique électronique dépassant les courants, Jeff Mills en est certainement l’archétype. Au delà du simple passeur de disque, DJ si vous préférez, il brouille les pistes et mélange les genres, à l’image de son tube The bells revisité et accompagné par l’orchestre philharmonie de Montpellier, donné au pied du pont du Gard en 2005. Sonorités des cuivres, bois, cordes et  percus technos s’alliant à merveille dont l’aspect parfois un peu répétitif de la musique électronique donne l’impression d’une B.O. de film dont le décor serait le cadre grandiose du Pont du Gard. Des frissons montent chaque visionnage (ici, et le concert entier est disponible ici)

Chroniques des mondes possibles - Jeff Miles

Apparemment, il aime s’entourer de nos compatriotes lorsqu’il est question de sortir des sentiers battus et d’aérer la musique synthétique qui a bien souvent un goût de conserve lorsqu’elle est produite en live. La nouvelle création, Chronicles of Possible Worlds, portée par la Fondation Vasarely, l’Institut Pythéas et le Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (CNRS/AMU), s’inscrit dans le cadre du festival Seconde Nature d’Aix-en-Provence. Performance artistique mêlant musique, danse et science. La trame repose sur les recherches liées aux exoplanètes, données produisant sonorités et chorégraphies. Ces deux sens primordiaux ainsi stimulés visent à emporter le public dans un voyage exoplanétaire et une réflexion métaphysique : interroger la condition de l’humanité face à la découverte d’exoplanètes et de planètes habitables. D’ailleurs une annonce aujourd’hui mentionne qu’il existerait des milliards de planètes habitables rien que dans notre galaxie. Une bonne raison d’espérer et d’arrêter de se regarder le nombril

Ces mondes possibles nous permettent d’envisager une autre réalité, que nous savons expliquer et représenter, repoussant et redéployant les limites de la connaissance et de la compréhension. Cette hypothèse laisse à l’imagination artistique et à la recherche scientifique un immense champ d’investigation. Dans ces motagnes de de big data, une image vaut plus que les données brutes (d’ailleurs profitez-en pour vous extasier devant le site InformationIsBeautiful.com) alors si on ajoute en plus de la musique!

Une seule certitude, notre planète est un espace fini et la croissance à tout prix (démographique, économique…) ne laisse pas d’autre solution que d’en trouver de nouvelle. Si notre espèce n’arrive pas un jour à se rendre sur un autre monde possible, la planète qui a vu apparaître notre espèce sera également son tombeau. Nos générations ne connaîtrons pas le résultat de cette équation, il ne nous reste plus que l’éducation de nos enfants pour leur monter la voie de sortie (à vous de voir laquelle vous souhaitez leur faire prendre)!

S’extasier afin de susciter la curiosité, la réflexion viendra d’elle-même

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Light Goes On

A l’heure d’internet, les modes passent aussi vites qu’elles émergent. Dans cette course à la nouveauté, à peine apparues elles sont happées dans les courants du mainstream pour mieux plonger dans les abysses. En bons rebelles que nous pensons, adeptes de contre-culture, elles provoquent ainsi notre abjection et sont dévoyées au statut de truc ringard . En l’occurrence, je fais référence au lightpainting qui m’a littéralement fasciné jusqu’à ce qu’on en retrouve à l’affiche du Festival de Cannes 2010.

Encore une fois, je m’égare. Darren Person a utilisé ce procédé sur plus de 700 peintures qu’il a minutieusement assemblées en un stopmotion. A la nuit tombée, un squelette parcourt la ville accompagnée de sa planche à roulettes. On est jamais trop vieux pour skater. Joyeux Halloween (tiens un autre truc passé de mode!)

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