DJ Signify avait marqué les esprits avec son premier album, Sleep No More (2004), pur album de hip-hop sombre et underground où sévissaient Sage Francis ou Buck 65. Ce n’était pas le premier fait d’arme pour ce producteur New-Yorkais qui s’était fait connaitre par les mixtapes Signify Breaks (1996) et Mixed Messages (2000).
En ce début 2009, il revient avec Of Cities.
Sans véritable révolution stylistique, mais avec toujours un savoir-faire remarquable, l’album est rythmé par des samples lancinants et un côté dark. L’abstract hip-hop, un terrain plus que déblayé depuis le milieu des 90’s dont certains jugent les sonorités « prévisibles et périmées ». L’un des fondateurs, DJ Shadow, semblent même avoir raccroché l’étiquette au panier depuis The Outsider. (2006) On peut reprocher à Of Cities de ne pas apporter grand chose de nouveau et de rester attaché aux sonorités du passé. Un disque qui, dans tous les sens du terme, restera dans l’ombre… une musique sombre, planant, qui n’a rien de « hype » ou de novateur. Pour faire une comparaison avec BNN, un groupe qui revient souvent sur ce site, DJ Signify ne cherche pas à être le « new big thing », à épater les obsédés de la dernière hype prêts à s’exciter pour le moindre groupe un tant soit peu sexy et original…
Cet album très instrumental fait tout de même place à quelques invités, Aesop Rock et Blockhead pour créer un paysage musical nocturne, urbain et envoûtant, justiant le titre de cet album… Je ne sais pas si c’est la brume bretonne ou l’absence de couleurs de la ville de Brest, mais cet album fait une merveilleuse bande sonore pour une virée nocturnautomobile, malheureusement entrecoupée par six interludes plus stupides qu’utiles.
Mes tracks préférés Vanessa et 1993…
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