Chronique

Jel – Soft Money

Jel ou Jeffery James Logan Dalcia a été élevé à la batterie et aux percussions, la transition numérique vers le MPC2000 a été rapide et naturelle. Ce séquenceur fétiche des beatmakers est d’ailleurs le seul instrument de cet homme orchestre ! Ce blondinet sévit également au sein de Clouddead, Themselves, Deep Puddle Dynamics, ou bien Subtle… Point commun de ces groupes, le label californien hip-hop avant-gardiste Anticon, dans lequel il faites office de pilier. Pour ceux auraient immédiatement été refoulés, par le le mot hip-hop sachez que ce label a pourtant un nom annonciateur. Dans cette maison, pas de conneries de ce genre.

Soft Money (2006) fait parti des albums dont l’écoute se rapproche d’une expérience cinématographique. Une histoire brumeuse découpée en scènes, composées chacune de plusieurs plans imbriqués.

Le générique, To buy a Car, est le morceau que j’ai le moins aimé, alors après avoir récupéré les clés je laisse la plume à ChronicArt:

Ni audacieux ni révolutionnaire, ce disque semble a priori juste bien foutu avec ses plaintes d’outre tombe, ses hululements hérissés de barbelés rythmiques, ses breakbeats semi-sauvages et ses cornes de brumes pour amplifier la dépression. […] Et s’il fait beau, il appelle sa voisine Stefanie Böhm qui vient chanter sur All around, genre de mélodie trouble qu’on écoute avant de mourir, hip-hop de blanc sans flingue ni couteau. Mais Stefanie a encore sommeil, bien sûr, alors ils prennent le petit déjeuner ensemble, un petit déjeuner hip-hop qui dure tout le jour (Breakfast all day). Jel trempe son joint dans le chocolat au lait et se met en colère, brusquement, à cause de tout ce fric après lequel tout le monde court. Ce fric que, de toute façon, personne n’emportera dans sa tombe. Soft money

Passons le côté journalistique, vous n’allez pas vous jeter par la fenêtre. Néanmoins, un bon trip mélancolique hop, cela m’a immédiatement fait penser à une suite de l’album Dead Ringer de RJD2… suite dans laquel l’homme de la pochette se réveille… mais sans la tête!

Ressources:

Myspace
Rapidshare
Megaupload

Publié par Mathgon dans Musique, 9 commentaires

Birdy Nam Nam moins de cui-cui, plus de boum-boum

Les quatre frenchies de Birdy Nam Nam sont de retour. Les maîtres des platines (DJ Pone, Lil Mike, DJ Need et Crazy B) change de menu avec un second album produit par Yuksek. Concrètement ça veut dire quoi un album produit par Yuksek ? Cela sous-entend que les quatre oiseaux se sont fait voler le devant de la scène électro par Justice, lors de la sortie de leur premier album, en 2006. Pour réparer cela, ils se mettent à quatre pour faire la même chose (le titre final de l’album est même produit par Justice!) A lors que tout le monde les encensent, seul Télérama semble avoir compris la supercherie:

Sans répit et souvent sans grande finesse, comme s’ils rêvaient tous d’un succès à la Justice…

birdy-nam-nam-manual-for-successfull-rioting

Manual for Riot ne s’écoute donc à la maison mais sur le dancefloor et à condition de ne pas être prévenus que c’est Birdy Nam Nam. Comment ne pas être déçu lorsque son groupe chéri (vu 6x en 3 ans) évolue vers une régression technique afin de virer vers la simplicité, le minimalisme et la déconstruction? Alors que chaque homme domptait une unique platine, provoquant cette atmosphère tellement chaleureuse et humaine, l’équation s’est inversée. Les machines se sont multipliées et imposent le dictat de leur beat sans break, dont l’unique chaleur tient à la perfection métallique et prévisible d’un martellement primaire

Les anciennes vidéos justifient leur palmarès de champion du monde DMC par équipe… mais là c’est quoi? le championnat du monde des DJ flemmards? 4 fois 1 doigt, ca fait toujours moins qu’une main!

Personne ne demandait qu’ils jouent Abbesses (vidéo 1 2) pendant 10 ans mais au moins qu’ils évitent de le massacrer à grand coup de croix (Justice je vous hais). Cette déception est proportionnelle à l’amour porté au premier album.et je cherche toujours à comprendre comment ils peuvent se laisser mener par le dictat d’une boite à rythme! (Voir article 2006)

Je ne m’en fais pas pour eux, ils vont tout cartonner… et finirai par un commentaire envoyé sur Youtube:

l’ambiance dance floor … lol c comme sa maintenan birdy mon pote! sa évolue mé toi on dire keeeeeeeee……… naaaaan

Du coup, c’est sûr… il vont tout déchirer, ils ont les kikoulol avec eux! On se retrouve pour les Victoires de la musique :nausée:

Rapidshare, Megaupload

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pensez à chercher les virgules magiques 😉

Publié par Mathgon dans Musique, 49 commentaires

Anaïs – The Love Album

Bien que n’étant pas un inconditionnel de la chanson française, j’avais particulièrement accroché Cheap Show, le premier album d’Anaïs. Au delà de la musique, chaque morceau possédaient une ambiance, teintée de différentes touches musicales. Ce grand écart musical permettait de voguer tranquillement entre musique traditionnelle écossaise et afro! Chaque morceaux racontant sa petite histoire à travers des textes bien construits et surtout plein d’humour. Les parodies de Lynda Lemay et Justin Timberlake sont à mourir de rire!

Après ce premier opus, pratiquement fait à la maison et possédant une fraicheur incroyable, la petite Anaïs revient avec un second album, The Love Album, au titre annonciateur d’une atmosphère moins délirante et beaucoup plus glamour…

Gage de qualité, cet album est produit par Dan the Automator, ayant coopéré sur les projets Deltron avec Del the Funky homosapiens, Dr Octagon avec Kool Keith, Bombay The Hardway avec DJ Shadow ou bien Gorillaz. L’ambiance chaude et moite de ce nouvel opus raviera les amateurs et a-matteuses de chanteuse à guitare…

Publié par Mathgon dans Musique, 3 commentaires

Puppetmastaz – The Takeover

Voici la bande son ayant rythmé mes dernières semaines de rédaction, apprécié notamment pour sa capacité à supporter les courtes nuits et me mettre la patate matinale morning glory!

Pour ceux ne connaissant pas les Puppetmastaz, si je commence en précisant que c’est un groupe de hip-hop allemand vous allez certainement faire des yeux de hiboux. Pourtant pas de hiboux dans ce groupe très chouette mais une véritable animalerie comprenant entre autre un lapin, un rhino, une grenouille et une taupe du nom de Mr Maloke, affublée d’un chapeau haut-de-forme et véritable leader de ce zoo, un asile de fou pour animaux en peluche… comme si les Beastie Boys avaient pris le contrôle du Muppet Show. (Ça nous change du rap français… ici :()
Les concerts se déroulent sous forme d’un théâtre de marionnettes pour un show incroyable bourré d’humour (découvert en 2004 en première partie du Peuple de l’herbe et vu mettre le feu à Rock & Solex 2007).

Sur ce troisième album, The Takeover, les Puppet perdent un peu de leur chaleur et de leur fun mais arrivent à créer des ambiances plus variées avec un son plus travaillé tout en gardant leur flow impressionnant et inventif. Que les habitués se rassurent, la trame dancefloor est toujours présente.; elle prendra contrôle de votre corps, ne pouvant s’empêchant de s’animer sur les sonorités de nos marionnettistes préférés. Parmi les 23 pistes, mes préférées sont So Scandalous et Hallucinate… et vous?

Pour ceux qui ne pourraient pas patienter pendant le téléchargement, voici le clip de Mephistopheles.

Ressources

Très bonne bio ici

Myspace

Site officiel

Publié par Mathgon dans Musique, 4 commentaires